Al Jazeera Files Lawsuit Against Israel at International Criminal Court Over Abu Akleh Killing
The Qatari news agency says it has unearthed ’new evidence’ disputing the claim that Israel killed veteran journalist Shireen Abu Akleh ’by mistake’
Al Jazeera porte plainte contre israël devant la Cour Pénale Internationale pour le meurtre d’Abu Akleh
L’agence de presse qatarie affirme avoir découvert de " nouvelles preuves " qui réfutent l’affirmation selon laquelle israël aurait tué la journaliste Shireen Abu Akleh " par erreur ".
Jack Khoury & Jonathan Lis, le 6 décembre 2022

Shireen Abu Akleh.Credit : AFP
Al Jazeera on Tuesday said it filed a lawsuit at the International Criminal Court against Israel over the killing of Palestinian journalist Shireen Abu Akleh, who was shot during an Israeli raid in the West Bank in May. The lawsuit is based on new evidence that confirms Israeli forces directly fired at Abu Akleh, the news network said, emphasizing that "the claim that Shireen was killed by mistake in an exchange of fire is completely unfounded."
The litigation comes in light of an investigation by the television news network’s legal team on the case, the Qatari news network said in a statement, claiming that it "unearthed new evidence based on several eyewitness accounts, the examination of multiple items of video footage, and forensic evidence pertaining to the case." Contrary to past Israeli claims, the news network said "without any doubt, that there was no firing in the area where Shireen was, other than the IOF shooting directly at her," arguing that the killing is part of a deliberate campaign "to target and silence Al Jazeera." |
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Al Jazeera a annoncé mardi qu’elle avait déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale contre israël pour le meurtre de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, abattue lors d’un raid israélien en Cisjordanie en mai. La plainte est fondée sur de nouvelles preuves qui confirment que les forces israéliennes ont tiré directement sur Abu Akleh, a déclaré la chaîne d’information, soulignant que " l’affirmation selon laquelle Shireen a été tuée par erreur lors d’un échange de tirs est totalement infondée ".
Le contentieux intervient à la suite d’une enquête menée par l’équipe juridique de la chaîne d’information télévisée sur cette affaire, a déclaré la chaîne d’information qatarie dans un communiqué, affirmant qu’elle a " mis au jour de nouvelles preuves basées sur plusieurs rapports de témoins oculaires, l’examen de multiples séquences vidéo et des preuves médico-légales relatives à l’affaire ". Contrairement aux affirmations israéliennes antérieures, la chaîne d’information a déclaré " qu’il ne fait aucun doute qu’il n’y a pas eu de tirs dans la zone où se trouvait Shireen autres que ceux des forces israéliennes d’occupation qui lui ont tiré directement dessus ", affirmant que ce meurtre fait partie d’une campagne délibérée " pour cibler et réduire Al Jazeera au silence ". |
Al Jazeera Media Network will today submit the case of Shireen Abu Akleh’s killing by Israeli Occupation Forces to the International Criminal Court (ICC) in The Hague. https://t.co/2cxoLbnZYl
— Al Jazeera PR (@AlJazeera) December 6, 2022
The news network’s lawyers said they are now working to identify who were directly involved in Abu Akleh’s killing, and will further petition the ICC to investigate last year’s Israeli airstrike on Al Jazeera’s offices in the Gaza Strip as parts of its investigation.
The ICC must identify the individuals who were directly involved Abu Akleh’s killing, Al Jazeera lawyer Rodney Dixon KC told a news conference in The Hague on Tuesday. "The rulings of the International Criminal Court stipulate that those responsible be investigated and held accountable. Otherwise, they bear the same responsibility as if they were the ones who opened fire," Dixon said. |
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Les avocats de la chaîne d’information ont déclaré qu’ils s’efforcent désormais d’identifier les personnes directement impliquées dans le meurtre d’Abu Akleh et qu’ils demanderont à la CPI d’enquêter sur l’attaque aérienne israélienne de l’année dernière contre les bureaux d’Al Jazeera dans la bande de Gaza dans le cadre de son enquête.
La CPI doit identifier les personnes directement impliquées dans le meurtre d’Abu Akleh, a déclaré Rodney Dixon KC, avocat d’Al Jazeera, lors d’une conférence de presse à La Haye mardi. " La jurisprudence de la Cour pénale internationale stipule que les responsables doivent faire l’objet d’une enquête et répondre de leurs actes. Dans le cas contraire, ils portent la même responsabilité que s’ils avaient eux-mêmes ouvert le feu ", a déclaré Dixon. |
#BREAKING US opposes Al Jazeera taking journalist killing in West Bank to ICC pic.twitter.com/1augaUlfUS
— AFP News Agency (@AFP) December 6, 2022
Unlike the International Court of Justice, which handles cases between states, the ICC has the power to prosecute individuals, meaning the case will have to be aimed at specific Israeli leaders. “My family still doesn’t know who shot the deadly bullet,” Lena Abu Akleh, Shireen’s niece, told reporters. The family submitted their own request for an ICC investigation in September. While it remains unclear which individuals will be prosecuted, officials in Jerusalem believe that Al Jazeera aims to ratchet up international pressure on Israel over Abu Akleh’s killing, even if no Israeli leaders are ultimately charged. Addressing a Knesset conference on Tuesday, outgoing Prime Minister Yair Lapid said that "nobody will investigate IDF soldiers, preach morality on warfare, and certainly not Al Jazeera." Speaking after Lapid, Defense Minister Benny Gantz expressed regret over Abu Akleh’s death, but said that the situation occurred in a "clear-cut" combat situation, and suggested that Al Jazeera "check first what happens to journalists in Iran." Incoming National Security Minister Itamar Ben-Gvir called the network "antisemitic and deceitful" and for them to be "expelled from the country today." Israel’s Foreign Ministry refused to comment on the matter.
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À la différence de la Cour internationale de justice, qui traite les affaires entre États, la CPI a le pouvoir de poursuivre des individus, ce qui signifie que l’affaire devra viser des dirigeants israéliens spécifiques.
" Ma famille ne sait toujours pas qui a tiré la balle mortelle ", a déclaré à la presse Lena Abu Akleh, la nièce de Shireen. La famille a soumis sa propre demande d’enquête à la CPI en septembre. Bien que l’on ne sache toujours pas quelles personnes seront poursuivies, les responsables à Jérusalem pensent qu’Al Jazeera a pour objectif d’accroître la pression internationale sur israël à propos du meurtre d’Abu Akleh, même si aucun dirigeant israélien n’est finalement inculpé. S’adressant à une conférence de la Knesset mardi, le Premier ministre sortant Yair Lapid a déclaré que " personne n’enquêtera sur les soldats des FDI, ne prêchera la moralité sur la guerre, et certainement pas Al Jazeera. " S’exprimant après Lapid, le ministre de la Défense Benny Gantz a exprimé ses regrets quant à la mort d’Abu Akleh, mais a déclaré que la situation s’était produite dans une situation de combat "claire et nette", et a suggéré qu’Al Jazeera "vérifie d’abord ce qui arrive aux journalistes en Iran." Le nouveau ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a qualifié la chaîne d’"antisémite et mensongère" et a demandé qu’elle soit "expulsée du pays aujourd’hui." Le ministère israélien des affaires étrangères a refusé de commenter l’affaire. |
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Abu Akleh probe proves that without real pressure, Israel will never take accountability
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Ex-IDF spokesman on Abu Akleh probe : Israel took too long to release findings
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FBI’s Shireen Abu Akleh probe is a watershed moment in U.S.-Israel ties
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L’enquête sur Abu Akleh prouve que sans une réelle pression, israël ne prendra jamais ses responsabilités.
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Un ancien porte-parole des IDF à propos de l’enquête sur Abu Akleh : israël a mis trop de temps à publier ses conclusions
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L’enquête du FBI sur Shireen Abu Akleh est un moment décisif dans les relations américano-israéliennes.
Walid Al-Omari, the bureau chief of Al Jazeera in Jerusalem, described the Israeli response as "unsurprising," and called for the international court to go after those responsible with or without Israeli cooperation. "All the evidence and eyewitnesses confirm that Israel is responsible for the crime," he added. Abu Akleh, a veteran Al Jazeera reporter, was killed on May 11, during an Israeli military raid in the Jenin refugee camp. At least five major international media outlets have published detailed investigations of the case, all showing that Israel was likely responsible for the deadly shooting. An Israeli military probe, though, failed to reach a clear conclusion. In early July, the U.S. State Department said that an analysis of the bullet that killed her "could not reach a definitive conclusion regarding [its] origin." It did, however, say that Israeli soldiers were likely responsible for the killing. Israeli human rights group Yesh Din charged on Tuesday that Israel’s decision not to follow up with a criminal investigation "is what opened the door to the lawsuit at the International Criminal Court," and reiterated its call for an independent international probe into the case. |
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Walid Al-Omari, chef du bureau d’Al Jazeera à Jérusalem, a qualifié la réponse israélienne de " sans surprise " et a appelé le tribunal international à s’en prendre aux responsables, avec ou sans coopération israélienne. " Toutes les preuves et les témoins oculaires confirment qu’israël est responsable de ce crime ", a-t-il ajouté. Abu Akleh, une journaliste chevronnée d’Al Jazeera, a été tuée le 11 mai lors d’un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine. Au moins cinq grands médias internationaux ont publié des enquêtes détaillées sur cette affaire, qui montrent toutes qu’israël était probablement responsable de cette fusillade meurtrière. Une enquête de l’armée israélienne n’a toutefois pas permis d’aboutir à une conclusion claire. Début juillet, le département d’État étasunien a déclaré que l’analyse de la balle qui a tué la jeune femme " n’a pas permis de tirer une conclusion définitive quant à son origine ". Il a toutefois déclaré que des soldats israéliens étaient probablement responsables de ce meurtre. Le groupe israélien de défense des droits de l’homme Yesh Din a déclaré mardi que la décision d’israël de ne pas donner suite à une enquête criminelle " est ce qui a ouvert la porte au procès devant la Cour Pénale Internationale " et a réitéré son appel à une enquête internationale indépendante sur cette affaire. |
Reuters and the Associated Press contributed to this report.
Exceptionnellement, voici un petit commentaire sur quelques points de l’article :
S’adressant à une conférence de la Knesset mardi, le Premier ministre sortant Yair Lapid a déclaré que " personne n’enquêtera sur les soldats des FDI, ne prêchera la moralité sur la guerre, et certainement pas Al Jazeera. "
je vois deux éléments intéressants ici : lapid reconnaît officiellement que
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israël mène une guerre contre les Palestiniens (qui n’ont jamais eu d’état pour assumer leur défense) & donc nécessairement depuis l’origine même d’israël.
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israël estime être au-dessus de toutes les lois.
De plus, il y a contradiction entre la mise en avant de la responsabilité individuelle de soldats (personne n’enquêtera…) & celle de ceux qui dirigent les opérations au plus haut niveau (c’est l’ancien premier ministre qui parle), contradiction qui tente de diluer les culpabilités & de cacher les véritables responsables.
S’exprimant après Lapid, le ministre de la Défense Benny Gantz a exprimé ses regrets quant à la mort d’Abu Akleh, mais a déclaré que la situation s’était produite dans une situation de combat "claire et nette", et a suggéré qu’Al Jazeera "vérifie d’abord ce qui arrive aux journalistes en Iran."
Cette fois, on n’est pas loin de propos qui seraient dignes d’une cour de récréation d’école maternelle si la réalité n’était pas si épouvantable : au cas où quelqu’une aurait douté de la réalité du combat d’israël contre les Palestiniens, ganz lui rappelle " clairement & nettement ", & d’autre part, sans chercher de justification (de toutes manières introuvable) à l’horreur de la situation en iran, le propos ne dédouane les dirigeants israéliens d’aucune façon.
Le nouveau ministre de la sécurité nationale, itamar ben-gvir, a qualifié la chaîne d’"antisémite et mensongère"
Mais, évidemment, l’antisémitisme & le mensonge (Shireen Abu Akleh ne serait pas morte ?) sont les tigres de papier qui défendent la violence & l’extrémisme israéliens.
Une enquête de l’armée israélienne n’a toutefois pas permis d’aboutir à une conclusion claire.
...Quand les meurtriers enquêtent sur les crimes qu’ils ont eux-mêmes commis…
Évidemment encore, force est de constater l’indéfectible soutien des états-unis, dont on n’oublie pas l’origine dans l’extermination des populations autochtones : " un bon indien est un indien mort... ", ni le refus d’adhérer au Statut de Rome, situation finalement assez semblable à celle d’israël :
Début juillet, le département d’État étasunien a déclaré que l’analyse de la balle qui a tué la jeune femme "n’a pas permis de tirer une conclusion définitive quant à son origine".
Comme si la balle seule, analysée en collaboration avec les autorités israéliennes, avait pu parler de celui qui a appuyé sur la détente… les témoignages, vidéos & autres preuves auraient plus que probablement pu le faire mais ce n’était peut-être pas le but poursuivi.
& d’ailleurs, une confirmation en direct :
#UPDATE The United States said Tuesday it opposed Al Jazeera taking the killing of Palestinian-American reporter Shireen Abu Akleh to the ICC, which it said should focus on its "core mission" of "serving as a court of last resort in punishing and deterring atrocity crimes." pic.twitter.com/QFEtLW3nRK
— AFP News Agency (@AFP) December 6, 2022
Écrit d’une autre façon, ça peut donner :
Brèves : les états-unis s’opposent au dépôt de plainte d’Al Jazeera pour le meurtre d’une journaliste en Cisjordanie.
Mise à jour : Les états-unis ont déclaré mardi (le 6 décembre 22 NdTalus) qu’ils s’opposaient à ce qu’Al Jazeera porte l’affaire du meurtre de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh devant la CPI, qui, selon eux, devrait se concentrer sur sa " mission essentielle ", à savoir " servir de tribunal de dernier recours pour punir et dissuader les crimes atroces ".
Mise à part cette (étonnante) forme de reconnaissance de la CPI, soutenir l’idée d’une gradation dans l’horreur des meurtres est certainement un bon plan pour ceux qui refusent que les leurs soient jugés (ni les états-unis ni israël, au même titre que la république " populaire " de chine, ne sont partie au Statut de Rome [traité international qui a créé la Cour pénale internationale], & même pire : ils ont voté contre sa création & d’autres merveilles : voir ICI, LÀ & LÀ, par exemple).
& pis, kicéki leur a demandé leur avis, hein ? Z’auraient des problèmes dans leurs godasses ?
Voilà, cette annexe au Talus est terminée, merci de l’avoir lue & de diffuser l’adresse du site :
ou, plus simplement : letalus.org
… si vous en voyez l’intérêt.
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