CPI : nétanyahou exploite l’Holocauste pour maltraiter les Palestiniens

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CPI : nétanyahou exploite l’Holocauste pour maltraiter les Palestiniens






CPI : nétanyahou exploite l'Holocauste pour maltraiter les Palestiniens

Netanyahu Exploits the Holocaust to Brutalize the Palestinians

Netanyahu didn't invent the idea of leveraging the Holocaust for political gain. Yet he is taking even that low to new depths, stripping Palestinians of basic human rights in the name of the survivors of the Holocaust

 

Hagai El-Ad

Jan 23, 2020 11:56 AM

nétanyahou exploite l'Holocauste pour maltraiter les Palestiniens

 

nétanyahou n'a pas inventé l'idée de tirer profit de l'Holocauste à des fins politiques. Pourtant, il va encore plus loin en dépouillant les Palestiniens de leurs droits fondamentaux au nom des survivants de l'Holocauste.

Hagai El-Ad

le 23 janvier 2020 à 11 h 56 du matin

 

nétanyahou se couvre le visage

 

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu covers his face during a ceremony marking the annual Holocaust Remembrance Day at the Yad Vashem Holocaust Memorial in Jerusalem. April 12, 2010. Credit : AP

Le premier ministre israélien benjamin nétanyahou se couvre le visage lors d'une cérémonie marquant la journée annuelle de commémoration de l'Holocauste au Mémorial de l'Holocauste de Yad Vashem à Jérusalem. Le 12 avril 2010. Photo : AP

 

Benjamin Netanyahu did not invent the idea of leveraging the Holocaust for political gain. Yet, like so much else in current Israeli politics, he is taking even that low to new depths.

According to Haaretz, Israel’s prime minister intends to exploit the Fifth World Holocaust Forum – convening this week in Jerusalem to mark 75 years since the liberation of Auschwitz – to call on world leaders to publicly back Israel’s self-serving position that the International Criminal Court in The Hague has no jurisdiction in the occupied Palestinian territories.



Netanyahu began this exercise barely 48 hours after ICC prosecutor Fatou Bensouda announced last month, after five years of preliminary examination, that she is ready to open an investigation  into potential war crimes in the West Bank and Gaza, pending an ICC judicial decision on jurisdiction.


Wasting no time, Netanyahu responded that "new edicts are being issued against the Jewish people - anti-Semitic edicts by the International Criminal Court."

 

This cynical reframing is staggering, both intellectually and morally.

 

benjamin nétanyahou n'a pas inventé l'idée de tirer profit de l'Holocauste à des fins politiques. Pourtant, comme tant d'autres dans la politique israélienne actuelle, il va  jusqu'à descendre encore plus bas.

Selon Haaretz, le premier ministre israélien a l'intention d'exploiter le cinquième Forum mondial sur l'Holocauste qui se tient cette semaine à Jérusalem, pour commémorer les 75 ans de la libération d'Auschwitz dans le but d’appeler les dirigeants du monde à soutenir publiquement la position intéressée d'israël, selon laquelle la Cour Pénale Internationale de La Haye n'a pas compétence dans les Territoires Palestiniens Occupés.

 

nétanyahou a commencé cet exercice à peine 48 heures après que la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, ait annoncé le mois dernier, après cinq ans d'examen préliminaire, qu'elle était prête à ouvrir une enquête sur les crimes de guerre potentiels en Cisjordanie et à Gaza & qu’elle attendait une décision judiciaire de la CPI sur sa compétence.

Ne perdant pas de temps, nétanyahou a répondu que " de nouveaux décrets sont émis contre le peuple juif - des décrets antisémites - par la Cour Pénale Internationale ".

 

Ce recadrage cynique est stupéfiant, autant intellectuellement que moralement.

 

Palestiniennes se rendant à la prière du Ramadan

Palestinians make their way to attend last Friday prayer of Ramadan in Jerusalem's al-Aqsa mosque, at Qalandia checkpoint, in the Israeli-occupied West Bank. May 31, 2019. Credit : MOHAMAD TOROKMAN / REUTERS

Palestiniennes se rendant à la dernière prière du vendredi du Ramadan à la mosquée al-Aqsa de Jérusalem, au checkpoint de Qalandia, en Cisjordanie occupée par israël. 31 mai 2019. Photo : MOHAMAD TOROKMAN / REUTERS

 

 

The Palestinians who live under Israel’s occupation are a people bereft of rights. For decades, their existence has been governed by the arbitrary whims of their occupiers. They cannot vote for the government that controls every aspect of their lives. They have no army to defend themselves. They do not control the borders of their own territory, or their ability to travel abroad, or even how long it will take them to get to the nearest Palestinian town – if even allowed to do so.




They also have no recourse to justice through Israel’s legal mechanisms. Israeli prosecutors and judges process Palestinians in the occupied territories through a "justice system" that delivers an almost 100 percent conviction rate. At the same time, this system works to ensure impunity for Israeli security forces who kill, abuse or torture them.

 

Les Palestiniens qui vivent sous l'occupation israélienne sont un peuple sans droits. Pendant des décennies, leur existence a été régie par les caprices arbitraires de leurs occupants. Ils ne peuvent pas voter pour le gouvernement qui contrôle toutes les facettes de leur vie. Ils n'ont pas d'armée pour se défendre. Ils ne contrôlent pas les frontières de leur propre territoire, ni leur capacité à voyager à l'étranger, ni même le temps qu'il leur faudra pour se rendre dans la ville palestinienne la plus proche, quand bien même ils y sont autorisés.

 

Ils n'ont pas non plus de recours à la justice à cause des mécanismes juridiques d'israël. Les procureurs et les juges israéliens traitent les Palestiniens des Territoires Occupés dans le cadre biaisé d'un " système de justice " (des tribunaux militaires, NdTalus) qui condamne pratiquement à 100 %. Dans le même temps, ce système vise à garantir l'impunité des forces de sécurité israéliennes qui les tuent, les maltraitent ou les torturent.

 

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For Palestinians, quite literally, the International Criminal Court is their court of last resort. Yet Netanyahu, backed by Israel’s entire political leadership, is trying to quash even this faint hope.

 

How dehumanizing, to insist on denying a people’s last recourse to even an uncertain, belated, modicum of justice. How degrading to do so while standing on the shoulders of Holocaust survivors, insisting that this is somehow being carried out in their name.


What a lack of historical memory and moral compass it must take to ignore the key lesson the world gleaned from the ashes of the 1940s: that no person should ever, under any circumstance, be left bare of rights, precisely because – as the 1948 Universal Declaration of Human Rights tells us – "disregard and contempt for human rights have resulted in barbarous acts which have outraged the conscience of mankind."

 

Pour les Palestiniens la Cour Pénale Internationale est en réalité le tribunal de leur dernier recours. Malgré cela, nétanyahou, soutenu par l'ensemble des dirigeants politiques israéliens, tente d'anéantir ce maigre espoir.

 

Quelle perte d’humanité, de tout faire pour refuser le dernier recours d’un peuple à un minimum de justice, même incertaine et tardive. Quel déshonneur de le faire en s’appuyant sur les épaules des survivants de l'Holocauste, leur en faisant porter la responsabilité, en quelque sorte.

 

Quelle absence de mémoire historique et de boussole morale faut-il pour ignorer la leçon essentielle que le monde a glanée sur les cendres des années 1940 : que nul ne devrait jamais, en aucune circonstance, être laissé sans droits, précisément parce que - comme nous le dit la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 - " la méconnaissance et le mépris des Droits Humains ont conduit à des actes de barbarie qui outragent la conscience de l'Humanité ".

 

Manifestant avec un drapeau palestinien devant la CPI

 

A demonstrators poses with a Palestinian flag outside the International Criminal Court during rally urging the court to prosecute Israel's army for war crimes in The Hague, Netherlands, Nov. 29, 2019. Credit Peter Dejong,AP

 

Un manifestant pose avec un drapeau palestinien devant la Cour pénale internationale lors d'un rassemblement exhortant la Cour à poursuivre l'armée israélienne pour crimes de guerre, à La Haye, Pays-Bas, le 29 novembre 2019. Photo : Peter Dejong, AP

 

But Netanyahu goes even further, arguing that the very same ashes give rise to the opposite conclusion: that there is a people – the Palestinian people – who should remain bare of rights under all circumstance.


A bare life with neither land nor ballot, court nor justice. Where freedom of movement extends only as far as the nearest checkpoint. Where soldiers can enter any home, at any time. Where the only constant is how little control one has over one’s life.

 

Shame on you, Prime Minister Netanyahu. Shame, also, on any world leader who goes along with the travesty of equating a people’s attempt to achieve justice with anti-Semitism. Taking this cowardly position does not only betray the Palestinians’ hope for freedom and dignity. It joins in the slow death of the lessons that have guided humanity for the past 75 years and are now drowning in the rising authoritarian tide around the world.

This is not the world that humanity tried to build after World War II, after the Holocaust – but it is the world of Putin and Trump, Modi and Orbán, Netanyahu and Bolsonaro. Indeed, we are already living in their cowardly new world.

Yet it remains in our hands to decide if the past’s painful lessons will be allowed to be turned on their head in order to further oppression – or remain loyal to a vision of freedom and dignity, justice and rights, for all.

 

Hagai El-Ad is the executive director of B’Tselem. Twitter: @HagaiElAd

 

Mais nétanyahou va même encore plus loin, soutenant que ces mêmes cendres engendrent la conclusion opposée : qu'il existe un peuple - le peuple palestinien - qui devrait rester dépourvu de droits en toutes circonstances.

 

Une vie de dénuement, sans terre ni bulletin de vote, sans tribunal ni justice. Où la liberté de mouvement ne s'étend que jusqu'au point de contrôle le plus proche. Où les soldats peuvent entrer dans n'importe quelle maison, à tout moment. Où la piètre maîtrise de sa propre vie est la seule certitude.

 

Honte à vous, premier ministre nétanyahou. Honte également à tout dirigeant mondial qui accepte cette comédie : assimiler la tentative d'un peuple à obtenir justice à de l'antisémitisme. Se rallier à cette lâcheté ne trahit pas seulement l'espoir de liberté et de dignité des Palestiniens. Elle s'ajoute à la lente disparition des leçons qui ont guidé l'humanité au cours des 75 dernières années et qui se noient maintenant dans la marée autoritaire montante partout sur la planète.

 

Ce n'est pas le monde que l'humanité a tenté de construire après la Seconde Guerre mondiale, après l'Holocauste, mais c'est le monde de poutine et trump, de modi et orbán, de nétanyahou et bolsonaro (mais aussi de macron, NdTalus). En effet, nous vivons déjà dans la lâcheté de leur nouveau monde.

Désormais, la décision de  les laisser trahir le sens des douloureuses leçons du passé afin de poursuivre l'oppression, ou celle de rester fidèles à une vision de liberté et de dignité, de justice et de droits pour tous, est entre nos mains.

 

Hagai El-Ad est le directeur exécutif de B'Tselem. Twitter : @Agai El-Ad

 

Hagai El-Ad  Hagai El-Ad

Hagai El-Ad is an Israeli human rights activist and the executive director of B'Tselem. He is the former executive director of the Association for Civil Rights in Israel (ACRI) and is also a blogger at The Huffington Post.

El-Ad was the first executive director of the Jerusalem Open House (JOH), the community and advocacy center for the city's LGBT (Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender) community.

 

Hagai El-Ad est un militant israélien des droits de l'homme et le directeur exécutif de B'Tselem. Il est l'ancien directeur exécutif de l'Association pour les droits civils en israël (ACRI) et est également blogueur au Huffington Post.

 

El-Ad a été le premier directeur exécutif de la Jerusalem Open House (JOH), le centre communautaire et de défense pour la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre) de la ville.

 

B'Tselem et une ONG israélienne qui défend les droits de l’homme dans les Territoires Palestiniens occupés.

B’TSELEM sur le site d’EuroMed Droits

 

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