L’armée de ben gvir en Cisjordanie

L’armée de ben gvir en Cisjordanie

Carte Annexes

Ben-Gvir’s Army in the West Bank

L’armée de ben gvir en Cisjordanie

Gideon Levy Gideon Levy

6 novembre 2022

 

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Soldiers from the Haredi Netzah Yehuda Batallion praying at a synagogue near Jenin in the West Bank, in 2014.Credit: Gil Cohen-Magen

Des soldats du bataillon  Haredi Netzah Yehuda prient dans la synagogue près de Jénine en Cisjordanie, en 2014. Photo :  Gil Cohen-Magen

 

Two out of 10 soldiers voted for Religious Zionism, the slate that includes Itamar Ben-Gvir’s Otzma Yehudit party. Two out of 10 soldiers are Kahanists. Two out of 10 soldiers are in favor of transfer, annexation, death to terrorists, death to Arabs.

 

 

 

 

 

 

 

Two out of 10 soldiers think they belong to a superior nation and that Palestinians have no rights here. They also think that everything is permissible to soldiers; that they are always allowed to shoot to kill, that the Arabs understand only force and humiliation, that they are not human beings. Two out of 10 soldiers are Kahanists, but among soldiers serving in the West Bank that number is much greater.

 

In the Kfir Brigade, and particularly its Netzah Yehuda Battalion, there are certainly more Kahanists than in the Border Police, Military Intelligence’s Unit 8200 or the Israel Air Force’s Golden Eagle Squadron. It’s not unreasonable to guess that about half of the soldiers serving in the occupation voted for Otzma Yehudit by casting their ballots for Religious Zionism. To them the decision is not just theoretical. They not only believe in Ben-Gvir, they practice what he preaches. That is what makes their choice so horrific.

 

 

Deux soldats sur 10 ont voté pour le sionisme religieux, la liste qui comprend le parti Otzma Yehudit* d'Itamar Ben-Gvir. Deux soldats sur 10 sont kahanistes. Deux soldats sur dix sont favorables au transfert**, à l'annexion, à la mort des terroristes, à la mort des Arabes.

* l’article de wikipédia ne précise pas que ce parti est l’héritier du Kach, interdit en 1994 en israël pour cause de racisme & terrorisme, c’est vous écrire…

** novlangue israélienne signifiant expulsion & vol par des colons, l’armée… de terres, habitations & / ou villages palestiniens

Deux soldats sur dix pensent qu'ils appartiennent à une nation supérieure & que les Palestiniens n'ont aucun droit ici. Ils pensent également que tout leur est permis : qu'ils sont toujours autorisés à tirer pour tuer, que les Arabes ne comprennent que la force & l'humiliation, qu'ils ne sont pas des êtres humains. Deux soldats sur dix sont kahanistes, mais parmi les soldats en activité en Cisjordanie, ce nombre est beaucoup plus élevé.

 

Dans la brigade Kfir*, & en particulier dans son bataillon Netzah Yehuda**, il y a certainement plus de kahanistes que dans la police des frontières, l'unité 8200 du renseignement militaire ou l'escadron Golden Eagle de l'armée de l'air israélienne. Il n'est pas déraisonnable de supposer qu'environ la moitié des soldats en service dans l'occupation ont voté pour Otzma Yehudit en choisissant le bulletin pour le sionisme religieux. Pour eux, la décision n'est pas seulement théorique : non seulement ils croient en Ben-Gvir, mais ils mettent en pratique ce qu'il prêche. C'est ce qui rend leur choix aussi abominable.

* Brigade " Lionceau ". L’article en anglais est nettement plus fourni mais très orienté aussi.

** Le bataillon de l'éternité de Judah

 

 

 

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Israeli soldiers violently detain a Palestinian protester, in Jalazoun refugee camp, near the West Bank city of Ramallah, in 2015.Credit: Mohamad Torokman / REUTERS

 

Des soldats israéliens arrêtent violemment un manifestant dans le camp de réfugiés de Jalazoun, près de Ramallah en Cisjordanie en 2015. Photo :  Mohamad Torokman / REUTERS

 

 

The benefit, though, of Ben-Gvir’s electoral success is that it brings the truth to the surface. Gone are the days of the stories about soldiers who are tormented by their actions. Everything we always suspected about the brutal, at times barbaric behavior of IDF soldiers and members of the Border Police and Israel Police has been confirmed in the vote count. Ben-Gvir’s voters in the IDF make up one of his largest sources of support.

 

Cependant, l'intérêt, du succès électoral de Ben-Gvir est qu'il montre la vérité sans fard. Le temps des histoires de soldats tourmentés par leurs actes est révolu. Tout ce que nous avons toujours pressenti du comportement brutal, parfois barbare, des soldats des FDI*, des membres de la police des frontières & de la police israélienne a été confirmé par le décompte des voix. Les électeurs de Ben-Gvir dans les FDI constituent l'une de ses plus grandes sources de soutien.

FDI : forces de défense israëliennes, tsahal, l’armée.

 

  • Les troupes israéliennes tirent, blessent, tuent & retardent les soins médicaux aux blessés

  • L'armée israélienne déclare la maison d'un Palestinien zone militaire après qu’il ait déposé plainte pour des attaques de colons.

  • Dans une démarche exceptionnelle, une ONG demande à la CPI d'enquêter sur le procureur militaire israélien pour des crimes de guerre présumés.

 

Anyone who sees the behavior of soldiers in the territories can only be surprised that Otzma Yehudit didn’t capture 100 percent of their votes. Ben-Gvir exhorts them to be storm troopers and they thank him for it at the ballot box. They don’t need training, they see nothing wrong with being a storm trooper, especially when their commanders’ reactions to their deeds range from indifference to encouragement.



Don’t be deceived: It wasn’t only regular soldiers who voted for Ben-Gvir – so did some of their commanders. The attempt to claim that the soldiers voted against their commanders (Yoav Limor, Israel Hayom, Nov. 4) is another desperate effort to sanitize and dress up the beautiful, enlightened high command.



Take, for example, Menashe Regional Brigade commander Col. Arik Moyal, a settler from Tapuah, who called for giving the “hoodlums” from the Jenin refugee camp a punch in the nose: What party did he vote for? And the former Samaria Regional Brigade commander, Col. Roi Zweig, who told students of the Alon Moreh Yeshiva that the settlement movement and the army are “one and the same”? It doesn’t matter how they voted, the spirit is that of Ben-Gvir; the time, as his campaign slogan said, is Ben-Gvir time, among all the IDF units in the territories.

 

Quiconque voit le comportement des soldats dans les territoires ne peut que s'étonner qu'Otzma Yehudit n'ait pas recueilli 100 % de leurs voix. Ben-Gvir les exhorte à être des storm troopers & ils l'en remercient dans les urnes. Nul besoin de les y inciter : ils ne voient rien de mal à être des storm troopers, surtout lorsque les réactions de leurs commandants à leurs actes varient de l'indifférence à l'encouragement.

 

 

Ne vous y trompez pas : Les soldats réguliers ne sont pas les seuls à avoir voté pour Ben-Gvir, certains de leurs commandants l'ont fait aussi. La tentative visant à faire croire que les soldats ont voté contre leurs commandants (Yoav Limor, Israel Hayom, le 4 novembre) est un autre effort désespéré pour aseptiser & mettre en relief la beauté du haut commandement éclairé.

 

Prenez, par exemple, le commandant de la brigade régionale Menashe, le colonel Arik Moyal, un colon de Tapuah, qui a appelé à donner un coup de poing sur le nez des " voyous " du camp de réfugiés de Jénine : Pour quel parti a-t-il voté ? & l'ancien commandant de la brigade régionale de Samarie, le colonel Roi Zweig, qui a déclaré aux étudiants de la Yeshiva Alon Moreh* que la progression de la colonisation & l'armée sont " une seule & même chose " ? Peu importe comment ils ont voté, l'esprit est celui de Ben-Gvir ; l’époque, comme le disait le slogan de sa campagne, est celle de Ben-Gvir, parmi toutes les unités de Tsahal dans les territoires.

* colonie orthodoxe (juive extrémiste) au nord-est de Naplouse, Cisjordanie. Illégale, comme les autres.

 

 

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Former Israeli soldier Elor Azaria being welcomed home after serving nine months in military prison for killing a wounded and incapacitated Palestinian, in 2018.Credit: Ilan Assayag

Manifestation de " bienvenue à la maison " pour l’ancien soldat israélien elor azaria après neuf mois de prison militaire pour avoir tué un Palestinien blessé & handicapé en 2018. Photo : Ilan Assayag

 

The soldiers who stand by during the pogroms and even help the perpetrators are evidence of the IDF spirit. The fact that the high command calmly accepts the events of the past few months, including the killings of dozens of teenagers and young children, settling for the lies and cover-ups of the IDF Spokesperson’s Unit, only proves that Ben-Gvir is the true face of the IDF in the West Bank. The election confirmed this.



This election should put an end to the lie that the IDF is a moral army. Soldiers and commanders who vote heavily for a party that in Europe would be considered neo-Nazi define the army’s image. Since the settlers gained control of command positions in the army, mainly in the West Bank, the IDF, which was always political, became more right-wing than ever.

 

The fact that those at the top did not lift a finger all these years – and less so after the affair of Elor Azaria, the last soldier to be prosecuted in the IDF for manslaughter – does not absolve them of responsibility for this rightward shift. When soldiers are not prosecuted for homicide even when the evidence cries out to the heavens for it, and when the rules of engagement are not only relaxed but in practice canceled altogether – when killing is permitted and even desirable – the spirit of Meir Kahane is encouraged. Chief of Staff Aviv Kochavi and the rest of the high command can look away and recite lofty statements about principles, but they are responsible for establishing a new army in the territories, Ben-Gvir’s army, the most dangerous of the armies of Israel.

 

Les soldats qui se tiennent à l'écart pendant les pogroms & qui aident même les coupables de ces actes sont la preuve de l'état d’esprit de Tsahal. Le fait que le haut commandement accepte sans sourciller les événements de ces derniers mois, y compris les meurtres de dizaines d'adolescents & de jeunes enfants, se satisfaisant des mensonges & des dissimulations du service de communication des FDI, ne fait que prouver que Ben-Gvir est le véritable visage des FDI en Cisjordanie. Ce que l'élection a confirmé.

 

Celle-ci devrait mettre fin au mensonge selon lequel les FDI sont une armée morale. Les soldats & les commandants qui votent massivement pour un parti qui, en Europe, serait considéré comme néo-nazi, définissent l'image de l'armée. Depuis que les colons ont pris le contrôle des postes de commandement de l'armée, principalement en Cisjordanie, les FDI, qui ont toujours été politiques, sont devenues plus droitières que jamais.

 

Le fait qu’aucun de ceux qui sont au sommet n'ait levé le petit doigt pendant toutes ces années & encore moins après l'affaire Elor Azaria, le dernier soldat des FDI à avoir été poursuivi pour homicide involontaire, ne les exonère pas de leur responsabilité dans cette dérive à droite. Lorsque les soldats ne sont pas poursuivis pour homicide, Lorsque les soldats ne sont pas poursuivis pour homicide, malgré l’évidence des preuves, & lorsque les règles d'engagement sont non seulement assouplies mais complètement annulées en pratique, lorsque tuer est autorisé & même souhaitable, l'esprit de Meir Kahane est promu. Le chef d'état-major Aviv Kochavi & le reste du haut commandement peuvent détourner le regard & réciter de nobles déclarations sur les principes, mais ils sont responsables de la constitution d'une nouvelle armée dans les territoires : l'armée de Ben-Gvir, la plus dangereuse des armées d'Israël.

 

 

Voilà, cette annexe au Talus est terminée, merci de l’avoir lue & de diffuser l’adresse du site :

 

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… si vous en voyez l’intérêt.

 

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pour nous rien, pour tous tout

 

Tux au gilet jaune