La Cour suprême israélienne entrera dans l’histoire comme promoteur de l’apartheid

La Cour suprême israélienne entrera dans l'histoire comme promoteur de l'apartheid
Carte Annexes

Israel's Top Court Will Go Down in History as the Enabler of Apartheid

 

La Cour suprême israélienne entrera dans l'histoire comme promoteur de l'apartheid



Source : Image3

Image4 Gideon Levy

31 juillet 2022

 

 

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A makeshift sign at the entrance to Mitzpeh Kramim outpost celebrating the supreme court ruling, on Thursday.Credit: Naama Grynbaum

Un collage rudimentaire sur le panneau d'entrée de l'avant-poste de Mitzpeh Kramim célébrant la décision de la Cour Suprême, jeudi dernier. Photo : Naama Grynbaum

 

Following the battle between “Anyone But Bibi” and “Only Bibi,” about the only other subject that attracts attention in Israeli politics is an unrelated issue that is becoming the one matter of principle still left. It’s the war between those who revere the Israeli judiciary and its enemies, and one’s position on the subject depends completely upon one’s political camp.

If you’re an “Only Bibi” proponent, you’re against the courts, and if you’re “Anyone But Bibi,” you revere the judiciary. It’s tempting to join the second, enlightened, liberal camp, which is attempting to protect the judiciary from the violent threats directed at it from the right wing. Tempting but impossible.

This past week’s Supreme Court ruling in which the court decided that the Mitzpeh Kramim settlement outpost should not be evacuated only demonstrates the extent to which defending the court is no longer possible – and how irrelevant the horror scenarios and prophesies of doom spread by the liberal camp are when it comes to what would happen if the right wing went after this revered institution.

The liberal camp is holding fast in its support for the judiciary as one would clutch a compass without which they would lose their way. But the compass’ path has been long lost. It’s broken, or if we are to admit it, never worked properly. The judiciary would purportedly be the banner that the enlightened camp embraces, but that banner is in tatters.

 

Après la bataille entre "n'importe qui sauf bibi" & "seulement bibi", le seul autre sujet qui retient l'attention dans la politique israélienne est une question sans rapport,   en train de devenir la seule question de principe qui subsiste. Il s'agit de la guerre entre ceux qui révèrent le système judiciaire israélien & ses ennemis. & la position de chacun sur ce sujet dépend entièrement de son camp politique.

Si vous êtes un partisan de "Only bibi", vous êtes contre les tribunaux & si vous êtes "Anyone But bibi", vous révérez l’institution judiciaire. Il est tentant de rejoindre le second camp, éclairé & libéral, qui tente de protéger l’institution judiciaire des menaces violentes de l'aile droite. Tentant mais impossible.

 

L'arrêt de la Cour suprême de la semaine dernière, dans lequel la Cour a décidé que l'avant-poste de la colonie de Mitzpeh Kramim ne devait pas être évacué, ne fait que démontrer à quel point il n'est plus possible de défendre la Cour & à quel point les scénarios d'horreur & prophéties de malheur diffusés par le camp libéral ne sont pas pertinents quant à savoir ce qui se passerait si la droite s'en prenait à cette institution vénérée.

Le camp libéral s'accroche à son soutien au pouvoir judiciaire comme on s'accroche à une boussole sans laquelle on s'égare. Mais le chemin qu’indiquait la boussole est perdu depuis longtemps. Elle est cassée, ou, nous devrions l'admettre, n'a jamais fonctionné correctement. L’institution judiciaire serait la prétendue bannière brandie par le camp éclairé, mais cette bannière est en lambeaux.

 

À lire aussi :

 

Ou encore (les cibles des liens ci-dessus sont en anglais, bien sûr) :

  • La Cour suprême d'israël annule sa décision concernant l'avant-poste de Cisjordanie et autorise les colons à rester.

  • Des colons campent à six endroits en Cisjordanie et planifient l’établissement  de nouveaux avant-postes.

  • Bibi-isme = gangstérisme

 

The supreme test of the judiciary, well beyond any other issue – even more so than its handling of the crucial case of Netanyahu – is its handling of the occupation, the issue that more than any other defines Israel, the conduct of which is shameful and cowardly. Recognition of the land thieves from the Mitzpeh Kramim outpost and the reward which they have been handed is just the latest in an endless string of cases. One cannot support a court that systematically comes down on the side of thugs and criminals, that grants approval for war crimes and shows contempt for international law.

One cannot even become upset over threats by its opponent to aim a bulldozer at the court. If the court is destroyed, what exactly would happen to the country other than damage to real estate? Would Israel become a country that ignores international law? Would it become a country that condones apartheid? That whitewashes war crimes? That nurtures Jewish supremacy? What would happen exactly if these enlightened, exalted judges are replaced by less exalted and enlightened ones?


Even the assumption that, like in the United States, the Supreme Court justices here are divided between liberals and conservatives is misleading. In both countries, the conservatives have a majority. But in Israel, even the liberals aren’t liberal.


Who supported the land theft at Mitzpeh Kramim? Noam Sohlberg, of course, but also those liberals Daphne Erez-Barak and Isaac Amit. They, too, thought Jews were allowed to steal from Arabs. They too think the settlers are permitted everything because they’re Jews.

 

When it comes to the Supreme Court, there is one thing that cannot be denied: There’s nothing like it in exposing Israel’s true face. There are self-righteous liberals in Meretz, the Labor Party and Yesh Atid, in addition to the Supreme Court. They all speak more nicely than the savages on the right.

They’re afraid of the threat of a bulldozer targeting the court. They believe that the “octopus of corruption,” as journalist Mordechai Gilat called it in Haaretz (Hebrew edition, July 29), is Knesset member David Bitan, and above him, of course, Benjamin Netanyahu, who is the most terrible of them all. But not the Supreme Court justices who grant approval to crime families and encourage the establishment of neighborhoods of crime in the occupied territories.

When the annals of the present time and those that preceded it are written, the Supreme Court will be recorded on the negative, shameful side of history, as a founder and enabler of the apartheid state. Netanyahu’s crimes and Bitan’s offenses will then look as pure as the driven snow compared to them.

 

Le test suprême du pouvoir judiciaire, bien au-delà de toute autre question & plus encore que sa gestion du cas crucial de Netanyahou, est sa gestion de l'occupation. LA question qui plus que toute autre définit israël dont la conduite est honteuse & lâche. La reconnaissance des voleurs de terres de l'avant-poste de Mitzpeh Kramim & la récompense qu’ils ont reçue n'est que la dernière d'une interminable série d'affaires. On ne peut soutenir un tribunal qui se range systématiquement du côté des voyous & des criminels, qui approuve les crimes de guerre & méprise le droit international.

 

On ne peut même pas s'émouvoir des menaces de son adversaire de faire passer un bulldozer sur le tribunal. Si le tribunal est détruit, que se passera-t-il exactement pour le pays, à part des dégâts immobiliers ?

israël deviendrait-il un pays qui ignore le droit international ?

Deviendrait-il un pays qui tolère l'apartheid ?

Qui blanchit les crimes de guerre ?

Qui alimente la suprématie juive ?

Que se passerait-il exactement si ces juges éclairés & exaltés étaient remplacés par des juges moins éclairés & moins exaltés ?


Même l'hypothèse selon laquelle les juges de la Cour suprême sont divisés entre libéraux & conservateurs, comme aux états-unis, est trompeuse. Dans les deux pays, les conservateurs sont majoritaires mais en Israël, les libéraux ne sont pas libéraux.

 

Qui a approuvé le vol de terres à mitzpeh kramim ? noam sohlberg, bien sûr, mais aussi les libéraux daphne erez-barak & isaac amit. eux aussi pensaient que les Juifs avaient le droit de voler les Arabes. Eux aussi pensent que les colons ont tous les droits parce qu’ils sont juifs.

 


À propos de la Cour suprême, il y a une chose qu'on ne peut nier : il n'y a rien de tel pour exposer le vrai visage d'israël. Il y a des libéraux bien-pensants au Meretz, au Parti travailliste & à Yesh Atid, en plus de la Cour suprême. Ils parlent tous plus gentiment que les sauvages de la droite.


La menace d'un bulldozer visant la Cour les effraie. Ils pensent que la " pieuvre de la corruption ", comme l'a appelée le journaliste Mordechai Gilat dans Haaretz (édition hébraïque du 29 juillet), est le membre de la Knesset david bitan & au-dessus de lui, bien sûr, benjamin netanyahou, qui est le plus terrible de tous. Mais pas les juges de la Cour suprême qui approuvent les familles criminelles & encouragent l'établissement de faubourgs du crime dans les territoires occupés.

 

Lorsque les annales de l'époque actuelle & de celles qui l'ont précédée seront écrites, la Cour suprême sera inscrite du côté négatif & honteux de l'histoire, en tant que fondatrice & complice de l'État d'apartheid. Comparés à elle, les crimes de netanyahou & les délits de bitan paraîtront alors blancs comme neige.

 

 

Voilà, cette annexe au Talus est terminée, merci de l’avoir lue & de diffuser l’adresse du site :

 

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PARA NOSOTROS NADA, PARA TODOS TODO

pour nous rien, pour tous tout

 

Tux au gilet jaune