Prime Minister Yair Lapid has a daughter with special needs. Her name is Yaeli and she is autistic. Lapid talked about her in his address to the United Nations General Assembly in New York Thursday.

It’s always moving to hear a father speak warmly of his daughter, certainly when she is one with special needs, and it’s good that the Lapid of the past few years hasn't tried to conceal her, thus contributing to increasing autism awareness.

But there is one context in which Lapid should not do this, the context in which he made cynical and manipulative use of his Yaeli, the context that shows him lacking self-awareness at best and lacking a conscience at worst: In his speech, Lapid brandished Yaeli to show how wretched he is and how wretched a position Israelis find themselves in. Last year he had to run with her to a bomb shelter at 3 A.M.

“All those who preach about the importance of peace are welcome to try running to a bomb shelter at 3 A.M. with a girl who does not speak. To explain to her, without words, why there are those who want to kill her,” Lapid told the world, like a beggar showing off the stump of his amputated limb. They want to kill Yaeli. Lapid wants to evoke tears and sympathy. That might work in a Jewish senior center in Fort Lauderdale, Florida, but it can no longer work with serious people who know the reality.

Yaeli had to run to the shelter after Israel put all the children of the Gaza Strip, including those with special needs, in a terrible cage 15 years ago. It’s hard to run with an autistic child to a shelter, but in this case she is not the victim. Her fate is irrelevant, while around her are victims who are immeasurably worse off. They are not victims of fate, like Yaeli, but rather victims of the state led by her father. Her father has done nothing so far to ensure that they will suffer less or that Yaeli will not have to run to the shelter.

Le premier ministre yair lapid a une fille qui a des besoins particuliers. Elle se prénomme Yaeli & elle est autiste. lapid a parlé d'elle dans son discours à l'Assemblée générale des Nations Unies à New York jeudi.

Il est toujours émouvant d'entendre un père parler chaleureusement de sa fille, surtout lorsqu'elle nécessite une attention particulière & c’est une bonne chose que le lapid de ces quelques dernières années n'ait pas essayé de la cacher, contribuant ainsi à accroître la sensibilisation à l'autisme.

Mais il est un cadre dans lequel lapid ne devrait pas le faire : celui où il a fait un usage cynique & manipulateur de sa Yaeli.

& cet usage dans ce contexte montre qu'il manque au mieux de conscience personnelle & au pire de conscience. Dans son discours, lapid a brandi Yaeli pour montrer à quel point il est misérable & à quel point les israéliens se trouvent dans une position misérable : l'année dernière, il a dû courir avec elle vers un abri anti-bombe à 3 heures du matin.

" Tous ceux qui prêchent l'importance de la paix sont invités à essayer de courir vers un abri anti-bombes à 3 heures du matin avec une fille qui ne parle pas. Pour lui expliquer, sans mots, pourquoi il existe des gens qui veulent la tuer ", a dit lapid au monde, comme un mendiant montrant le moignon de son membre amputé. Ils veulent tuer Yaeli. lapid cherche à provoquer les larmes & la sympathie. Cela pourrait fonctionner dans un centre juif pour personnes âgées à Fort Lauderdale, en floride, mais cela ne peut plus fonctionner avec des gens sérieux qui connaissent la réalité.

Yaeli a dû courir au refuge après qu'israël ait mis tous les enfants de la bande de Gaza, y compris ceux ayant des besoins particuliers, dans une terrible cage il y a 15 ans. Il est difficile de courir avec un enfant autiste vers un refuge, mais dans ce cas, elle n'est pas la victime. Son cas n’a pas de pertinence, parce qu’autour d'elle se trouvent des victimes dont la situation est bien pire. Ce ne sont pas des victimes du destin, comme Yaeli, mais plutôt des victimes de l'État dirigé par son père. Son père n'a rien fait jusqu'à présent pour qu'elles souffrent moins ou pour que Yaeli n'ait plus à courir au refuge.

While Yaeli’s parents were taking her to a shelter in Ramat Aviv Gimel, Israeli aircraft were bombing Gaza. While Yaeli was in the shelter, the children of Gaza had nowhere to run and no one to protect them. They remained exposed to the bombs falling on their heads. Israel killed 68 children, the equivalent of two overcrowded classrooms, in Operation Guardian of the Walls, which was criminal like its predecessors and the one that came after it, on her father’s orders.

How can an Israeli prime minister stand before the UN General Assembly and lament the fate of his daughter, while his country does what it has been doing to the children of Gaza for 15 years, 55 years, 70 years? How can he talk about Yaeli and ignore the fate of Uday Salah, 17, younger than Yaeli, who was killed by an IDF sharpshooter by one bullet to the head and one to the heart?

How dare he complain about the report that Malak al-Tanani was killed by IDF fire last year, and then it turned out that she wasn’t – while the IDF lies again and again to evade its responsibility for war crimes – from the killing of an 80-year-old man in Jaljulya to the killing of five children in Jabalya, one of whom was just 3, in Operation Guardian of the Walls, to the killing of journalist Shireen Abu Akleh. And how can Lapid stand on the stage at the General Assembly and claim with pathos that “This building is silent,” while his country is among the most shamefully silent countries in the world when it comes to the Russian invasion of Ukraine?

Lapid gave a nice speech, another column to stick on the refrigerator door, and this time in an affected British accent. He chose to speak about peace and home, instead of danger and war like his predecessor, and for this he is to be commended. But when talk is divorced from reality, denies occupation and preaches morality to others, the chutzpah is insufferable, and it’s impossible not to be ashamed and embarrassed that this is your prime minister.

It was hard with Yaeli in the shelter, but Gaza’s children can only dream of what Yaeli has. The main blame is on the state that her father heads, in which he even symbolizes – incredibly – moderation and hope.

Pendant que les parents de Yaeli l'emmenaient dans un refuge à Ramat Aviv Gimel, l'aviation israélienne bombardait Gaza. Alors que Yaeli était dans l'abri, les enfants de Gaza n'avaient nulle part où aller ni personne pour les protéger. Ils sont restés à la merci des bombes qui leur tombaient dessus. Israël a tué 68 enfants, l'équivalent de deux classes surchargées, lors de l'opération " Gardien des murs ", opération criminelle comme les précédentes & celle qui lui a succédé, sur les ordres de son père.

Comment un premier ministre israélien peut-il se tenir devant l'Assemblée générale des Nations unies & se lamenter sur le sort de sa fille, alors que son pays impose ce qui a été fait aux enfants de Gaza depuis 15 ans, 55 ans, 70 ans ? Comment peut-il parler de Yaeli & ignorer le sort d'Uday Salah, 17 ans, plus jeune que Yaeli, qui a été tué par un tireur d'élite des FDI d'une balle dans la tête & d'une autre dans le cœur ?

Comment ose-t-il se plaindre de l'information selon laquelle Malak al-Tanani a été tuée par des tirs des FDI* l'année dernière & qu'il a été prouvé que c’était faux, alors que les FDI mentent encore & encore pour échapper à leur responsabilité dans les crimes de guerre ?

Du meurtre d'un homme de 80 ans à Jaljulya au meurtre de cinq enfants à Jabalya, dont un n'avait que 3 ans, dans le cadre de l'opération " Gardien des murs ", jusqu’au meurtre de la journaliste Shireen Abu Akleh.

Comment lapid peut-il monter sur la scène de l'Assemblée générale & affirmer avec pathos que " ce bâtiment est silencieux ", alors que son pays fait partie des pays les plus honteusement silencieux du monde lorsqu'il s'agit de l'invasion russe en Ukraine ?

* : FDI forces de " défense " israéliennes, l’armée : tsahal, NdTalus.

lapid a prononcé un joli discours, un autre papier à coller sur la porte du réfrigérateur, & cette fois avec un accent british affecté. Il a choisi de parler de paix & de foyer, plutôt que de danger & de guerre comme son prédécesseur & pour cela il doit être félicité. Mais quand le discours est déconnecté de la réalité, qu'il nie l'occupation & prêche la moralité aux autres, le chutzpah* est insupportable. Comment ne pas être honteux & mal à l’aise que ce soit le fait de votre premier ministre.

Chutzpah : culot extrême, effronterie

C'était difficile avec Yaeli dans le refuge, mais les enfants de Gaza ne peuvent que rêver de ce qu’a Yaeli. La faute en revient principalement à l'État que dirige son père, dans lequel il symbolise même (incroyable !) la modération & l'espoir.