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The Pigs of Kibbutz Lahav - Look at Them and See Israel
Les porcs du kibboutz Lahav – Regardez-les & voyez israel
Source : Haaretz
The pigs of Kibbutz Lahav scream in pain. “The high-pitched, thin, hysterical screams emerge from newborn piglets. In a room that looks like a narrow, dark crawl space, lit by artificial red light, workers are sitting and cutting off the tails and penises with a kind of scissors.” (Haaretz Hebrew edition, April 10).
The description could leave no reader indifferent. But the kibbutz business manager, Yossi Cohen, was in fact indifferent to this description, which, as he put it, “serves an agenda.” Documentation in the slaughterhouse was illegal, he said. The report should be directed against the 95 percent of Israelis who eat meat, not against his kibbutz; at Lahav there are good people, he wrote (Haaretz Hebrew edition, April 17). There are indeed good people at Kibbutz Lahav. I knew two of them, the late Tamar Golan, and Haim Oron, and no one is more deserving of that description than they are. Lahav is also a kibbutz that belongs to a moment that is entirely well-intentioned. But in a place that is all good intentions and good people, the most terrifying crimes are being committed. It’s 2020, and it seems that we no longer need to explain that the torture of helpless animals is like the torture of human beings.
Would you want to live in a neighborhood with a gallows or a slaughterhouse? Could you close your ears to the terrified screams of the tortured animals? Apparently yes. Israelis are used to living in repression and are impervious to what is done in their name and in their backyard, the screaming of pigs or the crying of children abducted from their beds in the middle of the night. Look at Lahav and see Israel. They both live in peace with these actions. It is impossible to be humane and remain silent in the face of the torture of animals, just as it is impossible to fight for human rights and remain silent as human beings are tortured. The attempt by the manager in the moral kibbutz to pass on the blame for the torture of pigs onto 95 percent of Israelis is typical. We are all to blame for the fact that Kibbutz Lahav cuts off the tails of piglets. We are all to blame for the fact that “the piglet pulls itself on its front legs into a corner to escape the strike of the swift attacker. Its back legs are paralyzed. One of them drags a leg, swollen like a balloon, some lie convulsing uncontrollably. A worker is seen lifting up a little piglet and slamming its head into the ground, over and over. Then it’s thrown into the container, still twitching.” We are all to blame for our silence and for consuming meat, but this is all happening in Lahav, and Cohen sees nothing bad about it. He’s working according to regulations. The “crime” of Glass Walls, the organization that documented what is happening in Lahav, is the most important and influential action that can be taken now. Like other injustices and crimes, awareness determines experience. Most meat eaters are not aware of what is happening in the industry that brings them their steak. It’s not the place where the animals live that’s the worst. Rather, it’s their short and tortured lives, which should shock anyone with a conscience. Methodical torture, from the moment they are born until they are slaughtered, is the crime. Their death is actually the happiest moment in their lives, perhaps the only one. When more Israelis know about what is happening in the meat industry, they will restrict their consumption of meat products or stop altogether, just as we may be allowed to believe that when they know more about what is happening in the occupied territories, they will come out against it even more. But we defend ourselves well: Documentation is a crime. Don’t show us and don’t tell us, neither what’s happening in the slaughterhouse at Lahav nor in the refugee camp at Khan Yunis across from it. |
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Les porcs du kibboutz Lahav crient de douleur. " Les cris aigus, faibles & hystériques sont poussés par des porcelets nouveau-nés. Dans une pièce qui ressemble à un débarras exigu & sombre, éclairée par une lumière rouge artificielle, les ouvriers sont assis & coupent les queues & les pénis avec un genre de ciseaux ". (Édition en hébreu de Haaretz du 10 avril).
La description ne pouvait laisser aucun lecteur indifférent. Mais le directeur commercial du kibboutz, Yossi Cohen, y était en fait indifférent : l’action " fait partie d’un programme " & d’autre part, les reportages dans l'abattoir sont illégaux, a-t-il dit. Celui-ci devrait être dirigé contre les 95 % d'israéliens qui mangent de la viande, & non contre son kibboutz, à Lahav où il y a des gens bien, a-t-il écrit (Édition en hébreu de Haaretz du 17 avril).
Il y a effectivement des gens bien au kibboutz Lahav. J'en ai connu deux, feu Tamar Golan & Haim Oron, & personne ne mérite plus cette appellation qu'eux. Lahav est aussi un kibboutz plein de bonnes intentions. Mais dans un endroit qui n'est fait que de bonnes intentions & de gens bien, les crimes les plus terrifiants sont commis. Nous sommes en 2020, & il semble que nous n'ayons plus besoin d'expliquer que la torture des animaux sans défense est comme la torture des êtres humains.
Voulez-vous vivre dans un quartier près d’une potence ou d’un abattoir ? Pourriez-vous fermer vos oreilles aux cris terrifiés des animaux torturés ? Apparemment, oui. Les israéliens sont habitués à vivre dans la répression & sont insensibles à ce qui se fait en leur nom & dans leur arrière-cour, aux cris des cochons ou aux pleurs des enfants enlevés de leur lit au milieu de la nuit. Regardez Lahav & voyez israël. Ils vivent tous deux en paix avec ces actions.
Il est impossible d'être humain & de garder le silence face à la torture des animaux, tout comme il est impossible de se battre pour les droits de l'homme & de garder le silence face à la torture d’êtres humains. La tentative du directeur du kibboutz éthique de faire porter la responsabilité de la torture des porcs à 95 % des Israéliens est caractéristique. Nous sommes tous responsables du fait que le kibboutz Lahav coupe la queue des porcelets. Nous sommes tous à blâmer pour le fait que " le porcelet se traîne sur ses pattes avant vers un coin pour échapper au coup de l'attaquant rapide. Ses pattes postérieures sont paralysées. L'un d'eux traîne une patte gonflée comme un ballon, d'autres sont couchés & se convulsent sans pouvoir se contrôler. On voit un ouvrier soulever un petit porcelet & lui claquer la tête contre le sol, encore & encore. Puis le jeter dans le conteneur, toujours agité ". Nous sommes tous responsables de notre silence & de notre consommation de viande, mais tout cela se passe à Lahav & Cohen n'y voit rien de mal. Il travaille conformément à la réglementation.
Le " crime " de Glass Walls (Murs de Verre, NdTalus), l'organisation qui a documenté ce qui se passe à Lahav, est l’action la plus importante & la plus influente qui puisse être entreprise dans l’état actuel des choses. Comme pour d'autres injustices & crimes, la prise de conscience détermine la mise en pratique. La plupart des mangeurs de viande ne sont pas conscients de ce qui se passe dans l'industrie qui leur apporte leur steak. Ce n'est pas l'endroit où vivent les animaux qui est le pire. C'est plutôt leur vie courte & torturée qui devrait choquer toute personne ayant une conscience. C'est la torture méthodique, depuis leur naissance jusqu'à leur abattage, qui est criminelle & qui fait de leur mort le moment le plus heureux de leur vie, peut-être le seul.
Lorsque davantage d'israéliens seront au courant de ce qui se passe dans l'industrie de la viande, ils restreindront leur consommation de produits carnés ou arrêteront complètement, tout comme nous pouvons être autorisés à croire que lorsqu'ils en sauront plus sur ce qui se passe dans les territoires occupés, ils s'y opposeront encore davantage. Mais nous nous défendons bien : le reportage est un crime. Ne nous montrez pas, ne nous dites pas ce qui se passe dans l'abattoir de Lahav, ni dans le camp de réfugiés de Khan Yunis qui se trouve en face. |
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Lahav is a kibbutz with many achievements. The app INakba, from the organization Zochrot, reminds us, however, that around Kibbutz Lahav, before it was founded, were Bedouin villages whose inhabitants were expelled to the Hebron Mountains and to Sinai. Israel never heard their cry either, just like the screams of the piglets, which should have torn apart the souls of the moral, socialist pioneers of Kibbutz Lahav. |
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Lahav est un kibboutz aux nombreuses réalisations. L'application INakba, de l'organisation Zochrot, nous rappelle cependant qu'autour du kibboutz Lahav, avant sa fondation, se trouvaient des villages bédouins dont les habitants ont été expulsés vers les montagnes de Hébron & le Sinaï. israël n'a jamais entendu leur plainte non plus, tout comme les cris des porcelets, qui auraient dû déchirer les âmes des pionniers moralistes & socialistes du kibboutz Lahav. |
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