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One SWIFT Motion and the Occupation Is Over
Une seule résolution SWIFT et l'occupation est terminée
Source : Haaretz
Gideon Levy. Mar. 5, 2022 11:20 PM
A ball of fire erupts from the Jala Tower as it is destroyed in an Israeli airstrike in Gaza city controlled by the Palestinian Hamas movement, on May 15, 2021. Credit: MAHMUD HAMS / AFP
Une boule de feu jaillit de la tour Jala lors de sa destruction par une frappe aérienne israélienne dans la ville de Gaza contrôlée par le mouvement palestinien Hamas, le 15 mai 2021. Photo : MAHMUD HAMS / AFP
Imagine that Israel is invading the Gaza Strip once more. The usual killing, destruction and ruin. Tens of thousands of civilians flee for their lives after losing the little they had. Buildings collapse like houses of cards – and Israel continues as is its wont: The pilots bomb, the tanks advance, the media and the population in Israel cheer. Suddenly the international community takes a decision: If Israel does not withdraw immediately it will face sanctions. If the Gaza Strip does not become a no-fly, no-bombing zone at once, all flights to and from Israel will be canceled. Israel tries to thumb its nose as usual, citing the arguments of self-defense, terrorism and the Holocaust – and the world pulls out the new doomsday weapon: It severs Israel from the international banking transfer and communications system. Israel is without SWIFT. What is right and just for the invader of Ukraine is right and just for the invader of the Gaza Strip.
Without SWIFT, Israel would immediately implode. Perhaps the tyrannical Russian giant could stand it for a while – but not Israel. Within days, the captains of the economy would come to the heads of the government and the military and tell them: Stop now. We can’t take it. Just as business leaders in apartheid-era South Africa came to the white government and said: Stop. The only question remaining is how much longer the Israel Defense Forces would continue to destroy the Strip. One day? Two? A week? The IDF would withdraw, the siege would be lifted, Gaza would open, for the first time in years. All in one SWIFT motion.
Up until two weeks ago, such a scenario would have been considered unimaginable. But perhaps a new world order is taking shape: To any brutal assault on the helpless and any act of conquest, the international community will respond with punitive political and economic measures. Tanks are not necessary in order to move to budge intransigent states such as Israel. A shuttered Ben-Gurion International Airport and empty ATM’s will do the job, certainly here, in this fragile and self-indulgent state. Israelis will not agree to pay a personal price forever for campaigns of destruction in Gaza, Lebanon, Syria or the occupied West Bank.
There is no question of whether Israel would withstand it – it wouldn’t. The indifference of Israelis to what their country and army are perpetrating will be replaced immediately by worry and fears for their pockets. Even the greatest patriots, the most inveterate, military-worshiping warmongers, will think again. The question is whether the international community will stand for it. It’s one thing to punish Russia, but Israel? The darling of the West? Who would dare? The words “Israel” and “sanctions” have never been paired up before. Up to now no one has ever thought to genuinely punish Israel for its ongoing, arrogant defiance of the resolutions of international bodies. Perhaps something important has occurred in Ukraine. Perhaps after Russia it will no longer be possible to pardon Israel for everything. Perhaps the world is waking up.
In a country in which even the war in Ukraine is considered a business and Zionist opportunity – see the statements by Interior Minister Ayelet Shaked about the opportunity to sell more weapons to the world and those of Knesset member Zvi Hauser, who wishes to bring more Ukrainian Jews here due to the war – people may wake up to an opposite reality. The war in Ukraine gives the world an opportunity not to be silent any long. Neither in regard to Russia nor in regard to Israel. |
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Imaginez qu'Israël envahisse une fois de plus la bande de Gaza. Tueries, destructions et ruines habituelles. Des dizaines de milliers de civils fuient pour sauver leur vie après avoir perdu le peu qu'ils avaient. Des bâtiments s'effondrent comme des châteaux de cartes - et Israël continue, comme si de rien n'était : les pilotes bombardent, les chars avancent, les médias et la population israélienne applaudissent. Soudain, la communauté internationale prend une décision : si Israël ne se retire pas immédiatement, il devra faire face à des sanctions. Si la bande de Gaza ne devient pas immédiatement une zone excluant survol aérien et bombardement, tous les vols à destination et en provenance d'Israël seront annulés. Israël essaie de faire un pied de nez comme d'habitude, en invoquant les arguments de la légitime défense, du terrorisme et de l'Holocauste - et le monde sort la nouvelle arme de l'apocalypse : il coupe Israël du système international de transfert bancaire et de communication. Israël est sans SWIFT. Ce qui est juste et équitable pour l'envahisseur de l'Ukraine est juste et équitable pour l'envahisseur de la bande de Gaza.
Sans SWIFT, Israël imploserait immédiatement. Peut-être que le tyrannique géant russe pourra le supporter un certain temps, mais pas Israël. En quelques jours, les capitaines de l'économie viendraient voir les chefs du gouvernement et de l'armée et leur diraient : arrêtez tout de suite. Nous ne pouvons pas le supporter. Tout comme les chefs d'entreprise de l'Afrique du Sud de l'apartheid sont venus voir le gouvernement blanc et lui ont dit : stop. La seule question qui reste est de savoir combien de temps encore les forces de défense israéliennes vont continuer à détruire la bande de Gaza. Un jour ? Deux jours ? Une semaine ? Les FDI se retireraient, le siège serait levé, Gaza s'ouvrirait, pour la première fois depuis des années. Tout cela pour une seule exclusion de SWIFT.
Il y a encore deux semaines, un tel scénario aurait été considéré comme inimaginable. Mais peut-être qu'un nouvel ordre mondial est en train de prendre forme : à toute agression brutale contre des personnes sans défense et à tout acte de conquête, la communauté internationale répondra par des mesures politiques et économiques punitives. Les chars ne sont pas nécessaires pour faire bouger des États intransigeants tels qu'Israël. Un aéroport international Ben-Gourion fermé et des guichets automatiques vides feront l'affaire, certainement ici, dans cet État fragile et complaisant. Les Israéliens n'accepteront pas de payer à jamais un prix personnel pour des campagnes de destruction à Gaza, au Liban, en Syrie ou en Cisjordanie occupée.
La question n'est pas de savoir si Israël y résisterait - il ne le ferait pas. L'indifférence des Israéliens face à ce que leur pays et leur armée sont en train de perpétrer sera immédiatement remplacée par l'inquiétude et la crainte pour leurs poches. Même les plus grands patriotes, les plus invétérés, les plus fervents adeptes de la guerre militaire, y repenseront. La question est de savoir si la communauté internationale le supportera. C'est une chose de punir la Russie, mais Israël ? Le chéri de l'Occident ? Qui oserait ? Les mots "Israël" et "sanctions" n'ont jamais été associés auparavant. Jusqu'à présent, personne n'a jamais songé à punir véritablement Israël pour son permanent et arrogant mépris des résolutions des instances internationales. Peut-être quelque chose d'important s'est-il produit en Ukraine. Peut-être après la Russie, ne sera-t-il plus possible de tout pardonner à Israël. Peut-être le monde se réveille-t-il.
Dans un pays où même la guerre en Ukraine est considérée comme une opportunité commerciale et sioniste (voir les déclarations de la ministre de l'intérieur Ayelet Shaked sur l'opportunité de vendre plus d'armes au monde et celles du membre de la Knesset Zvi Hauser, qui souhaite faire venir plus de Juifs ukrainiens en raison de la guerre), les gens peuvent se réveiller à une réalité opposée. La guerre en Ukraine donne au monde une occasion de ne pas se taire plus longtemps. Ni à l'égard de la Russie, ni à l'égard d'Israël.
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The world united for sanctions on Russia. Why can't it do the same for Palestinians?
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Life in Gaza was hell. They managed to escape. These are their stories
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Le monde s'est uni pour des sanctions contre la Russie. Pourquoi ne peut-il pas faire de même pour les Palestiniens ?
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La vie à Gaza était un enfer. Ils ont réussi à s'échapper. Voici leurs histoires
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Combien la Russie est-elle prête à payer pour l'Ukraine ?
Will Israelis be willing to pay out of their own pockets for Evyatar, a revolting place that is soaked with the blood of freedom fighters, a place most Israelis have not and never will see? Will they continue to applaud the air force after every bombing if they know that every crime is followed by punishment? In the new and unknown global reality, anything is possible. It is possible that when the cannons fall silent, things will return to their normal routine, with Israel doing whatever it wants and ignores the world that arms, embraces and finances it. But maybe they will not. In Washington, where this column is being written, new voices are already being heard. They may grow stronger when the war ends and the world will finally have its say and begin to act not only against tiny Russia – but against that which is dearest to it of all, to which everything is permitted. One SWIFT – and the occupation is over. |
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Les Israéliens seront-ils prêts à payer de leur poche pour Evyatar, un lieu révoltant, trempé du sang des combattants de la liberté, un lieu que la plupart des Israéliens n'ont pas vu et ne verront jamais ? Continueront-ils à applaudir l'armée de l'air après chaque bombardement s'ils savent que chaque crime est suivi d'une punition ? Dans l’inconnu de la nouvelle réalité mondiale, tout est possible. Il est possible que, lorsque les canons se tairont, les choses reviennent à leur routine normale, avec Israël faisant ce qu'il veut et ignorant le monde qui l'arme, l'embrasse et le finance. Mais peut-être pas. À Washington, où s'écrit cette chronique, de nouvelles voix se font déjà entendre. Elles pourraient se renforcer lorsque la guerre sera terminée et que le monde aura enfin son mot à dire et commencera à agir non seulement contre la petite Russie, mais aussi contre celui qui lui est le plus cher, à qui tout est permis. Un seul SWIFT - et l'occupation est terminée. NdTalus : Evyatar est le nom d’un " avant poste " (un nouveau village illégal) en Cisjordanie occupée voir Haaretz pour davantage d’informations. |
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